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Le raton laveur peut vivre dans toute une gamme d’habitats. Il ne semble avoir besoin que d’une source d’eau, de nourriture et d’un gîte. Il préfère les bois de feuillus marécageux, les forêts des plaines inondables, les marais salés et les marais d’eau douce, et les terres agricoles cultivées ou abandonnées. Dans les prairies, il optera le plus souvent pour les boisés et les terres humides. Très adaptable, il se rencontre aussi fréquemment dans de nombreuses villes d’Amérique du Nord.
Les déplacements et le territoire du raton laveur varient beaucoup selon l’habitat, la densité de population et les sources d’alimentation. Le territoire représente la superficie où l’animal trouve nourriture, eau et abri au cours de ses déplacements quotidiens. Dans les secteurs agricoles de l’Est de l’Amérique du Nord, le territoire du raton laveur varie entre 1 et 4 km2 alors qu’il peut atteindre 50 km2 dans les prairies. À l’opposé, on a établi qu’il couvrait moins de 0,1 km2 en milieu urbain. Habituellement, ces superficies se chevauchent et on a observé peu de comportements territoriaux, particulièrement dans les villes.Capture de raton laveur rive sud.
La densité des populations varie elle aussi beaucoup selon le type d’habitat. Ainsi, on estime que les milieux agricoles abritent souvent de cinq à dix ratons laveurs au kilomètre carré, tandis qu’on a déjà noté une densité exceptionnelle de 100 individus au kilomètre carré en milieu urbain. Toutefois, une densité d’à peine un animal au kilomètre carré s’observe parfois dans les prairies.
Dans le Nord des États-Unis et le Sud du Canada, le cycle biologique annuel du raton laveur comprend une période de reproduction à la fin de l’hiver et au début du printemps, une période de croissance et d’engraissement pendant l’été et l’automne, et une période d’engourdissement hivernal. Plus au sud, on n’observe cet état de torpeur hivernale que par mauvais temps. Capture raton laveur ST JEAN SUR RICHELIEU.
Alimentation
Omnivore, le raton laveur mange à peu près de tout, cette nourriture pouvant être d’origine tant végétale qu’animale. Il préfère le maïs, les écrevisses, les fruits et les noix, mais son régime varie selon les saisons. Au printemps, ce sont les animaux, les invertébrés (les petits animaux sans colonne vertébrale) et les insectes qui constituent la plus grande partie de son alimentation. Il recherche surtout les écrevisses, mais il mange aussi des rats musqués, des écureuils, des lapins, des œufs d’oiseaux aquatiques et des palourdes d’eau douce. En été, les végétaux y compris les fruits et les noix l’attirent davantage. Il se délecte alors de cerises sauvages, de groseilles, de baies de sureau, de raisins sauvages, de fraises ainsi que de pommes de terre et de maïs sucré. Il se nourrit aussi de grenouilles, de petits poissons, de tortues, de larves de hanneton, de sauterelles de vers de terre, de grillons et d’escargots au cours de la belle saison. Capture de raton laveur Brosard.
Dans la plupart des secteurs où il en pousse, le maïs constitue le principal élément du régime automnal, mais les glands, les faînes, les noisettes et les raisins sont aussi recherchés. L’animal n’hésite pas à piller les nids d’insectes, tels que les frelons, les bourdons, les termites et les fourmis pour y dévorer les larves (premier stade de développement). Son épais pelage d’automne et d’hiver le protège contre les dards des irascibles frelons ou abeilles.Capture raton laveur Sherington.
rsquo;engourdissement hivernal permet au raton laveur de conserver son énergie sous forme de réserves de graisse en période de disette. Il s’agit d’une période d’inactivité plutôt que d’une véritable hibernation. La température du corps ne baisse pas et la température ambiante semble régir l’activité de l’animal. Les arbres creux, les souches, les rondins, les cavernes, les terriers de marmottes ou de renards inoccupés, ainsi que les granges ou les autres bâtiments du genre comptent parmi les abris préférés du raton laveur.Extermination raton laveur st Isidore.
En milieu urbain, il peut opter pour une cheminée de maison, un égout, un garage, un grenier, un arbre ou un ponceau. Les mâles adultes sont souvent seuls dans leur gîte, mais il n’est pas rare de voir une famille passer son premier hiver ensemble. On a déjà observé des terriers communautaires regroupant jusqu’à 23 individus, mais ils en comptent le plus souvent quatre ou cinq. Même s’il n’utilise qu’un seul gîte pendant l’hiver, le raton laveur dispose de plusieurs refuges pour les autres saisons. Capture raton laveur Laprairie.
Caractéristiques uniques
Le nom de lotor, désignant l’espèce, a été donné au raton laveur en raison de l’habitude qu’il aurait de laver sa nourriture avec ses pattes de devant. En fait, ce comportement est probablement lié à la recherche et à la capture de proies aquatiques comme les écrevisses. Il est sans doute inné, puisqu’on l’a observé chez des spécimens en captivité, même quand ils ne disposaient pas d’eau.
Prédateurs
Les prédateurs du raton sont le couguar, le lynx roux, le loup gris, le renard roux, le coyote, le pékan, la marte d’Amérique, les gros éperviers (autours) et le Grand-duc d’Amérique. Les jeunes sont parfois la victime de certains serpents. L’homme est également un prédateur puisqu’il le chasse et le trappe pour sa fourrure.
Le raton laveur se protège des prédateurs en restant inactif le jour, bien caché dans sa tanière et en ne sortant que la nuit.
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